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22. 10. 21

Une fille à côtelettes au sommet du Mont Ventoux

Chères Côtelettes, voici l’histoire plus qu’exemplaire d’une femme dont nous sommes fières : Isabelle Desrues ! Cet été, notre ambassadrice bretonne, maman de deux grands enfants a décidé de remonter la pente après une année d’inactivité liée à des questions de santé… Et pour ça, elle a choisi le vélo ! On l’a rencontrée pour lui poser quelques questions. « Vive le vélo au féminin », c’est un peu son message, alors si vous aussi, vous avez envie d’en savoir plus, voici son témoignage !


Pourquoi as-tu décidé de faire l’ascension du Mont Ventoux à vélo ?

« C’est une longue histoire… Tout a commencé quand j’ai eu quelques pépins personnels de santé et que je me suis retrouvée un peu bloquée à la maison. Ça faisait vraiment bizarre, moi qui suis super active et qui travaille chez l’un des plus gros opérateurs du marché français de la viande à un poste qui me demande beaucoup de temps et d’énergie. Il faut apprendre à ralentir le rythme, à écouter son corps… Parfois c’est vrai qu’on peut avoir des passages à vide. Mais comme je suis têtue (ça c’est mon caractère de bretonne), j’ai tout de suite décidé de ne pas me laisser abattre. Alors j’ai eu cette idée de monter tout en haut du Mont Ventoux, par goût du challenge, pour découvrir une nouvelle région de France, et aussi parce qu’il est considéré comme un Graal par les cyclistes… »


LE MONT VENTOUX CULMINE À 1910 MÈTRES, AVEC UNE PENTE MOYENNE DE 7,5%… COMMENT ON SE PRÉPARE À UNE TELLE ÉPREUVE ?

« C’est vrai que c’est pas mal de préparation. D’abord, je me suis entrainée dur. Pour ça, je me suis fixée un objectif que j’ai tenu rigoureusement : rouler deux fois par semaine autour de chez moi et parcourir 80 km en moyenne à chaque sortie… Je vous avais dit que les bretons sont têtus !

 Et puis je me suis équipée au mieux, parce que sinon, c’était la débâcle assurée. J’ai opté pour un vélo de route léger et performant, spécialement conçu pour la grimpe ! C’était la meilleure option, et de toute façon le VTT ce n’est pas fait pour moi, je suis bien trop maladroite… Mais il n’y a pas que le vélo qui soit important. Le reste compte beaucoup aussi : casque, gants, cuissard, maillot, lunettes de soleil et chaussures… J’ai enfilé la tenue du vrai cycliste en somme. De quoi être à l’aise et en sécurité sur son vélo… »

Comment tu te sentais le jour du départ ?

« Je ne vais pas vous mentir, je n’étais pas hyper rassurée… Déjà, j’avais rencontré pas mal d’obstacles pendant les dernières étapes de ma préparation : les confinements, la météo pas toujours clémente (pour ne pas dire horrible), le manque de disponibilité parce que j’avais repris le travail… Et quand ça a été le jour J, le temps n’était pas de mon côté ! Le vent soufflait tellement, en grosses rafales, que j’avais du mal à avancer… Heureusement que Bruno, mon mari, était avec moi (comme depuis 30 ans !). Il m’a aidée à garder le moral. Parce qu’on a beau être prête physiquement, s’être équipée à fond et être déterminée, quand le « marin » souffle à plus de 100 km/h, ça déstabilise, sans mauvais jeu de mot… Il faut garder la tête froide et avancer. Un peu comme dans la vie… »


Et la montée jusqu’au sommet, ça s’est passé comment ?

« Comme je vous l’ai dit, il y avait vraiment beaucoup de vent, ça n’a pas été simple. J’étais assez inquiète, parce que je me suis retrouvée plusieurs fois poussée vers le vide, surtout les six derniers kilomètres, qui ont été les plus durs. En tout, j’ai roulé deux heures dix-huit, à une vitesse moyenne de 10 km/h. Faut dire qu’au Mont Ventoux, il y a un sacré dénivelé… 

Mais quand tu arrives au sommet, tu es vraiment récompensée pour tous tes efforts. Le paysage est à couper le souffle, il n’y a presque plus de verdure, que des cailloux partout autour… C’est lunaire comme décor. On se croirait dans un film. Il y avait aussi des cyclistes qui venaient de tout en bas, comme nous, et ce qui m’a marqué, c’est qu’en dehors de moi, il n’y avait qu’une seule femme… On a échangé un regard, et on s’est comprises sans avoir besoin de se parler. Nous aussi, les femmes, on en est capables… Au moment de redescendre, deux avions de chasse, de type Rafale, sont passés en trombe, comme pour nous saluer. Vingt minutes plus tard, j’étais de nouveau en bas. Mais la descente non plus n’a pas été simple : je roulais à 35 km/h en moyenne, avec des pointes à plus de 50 km/h et le vide juste à côté… En vrai, j’étais hyper concentrée, parce que je savais que je n’avais pas le droit à l’erreur. »


Franchement, bravo ! Une dernière question : qu’est-ce que tu retiens de cette expérience ?

« Qu’il ne faut jamais abandonner, parce que tout est possible quand on veut vraiment. C’est clair, j’ai dû me surpasser par moments, et psychologiquement ça n’a pas toujours été facile, surtout à cause du vent qui rendait l’ascension vraiment dangereuse… Mais je ne regrette rien, et pour toutes celles qui voudraient tenter l’aventure, allez-y ! Mais surtout, pensez à bien vous renseigner sur la météo avant de grimper, pour mettre toutes les chances de votre côté. Pour ma part, je vais continuer le vélo encore et encore, parce que je sais que c’est bon pour mon corps comme pour mon esprit. Et que grâce à ça, même à 53 ans, je suis capable de gravir des montagnes ! Et croyez-moi, je ne suis pas prête d’arrêter… »


Côtelettes, voilà pour ce témoignage haut en couleur ! On espère que ça vous aura donné envie de concrétiser vos rêves sportifs, et pour celles qui aiment le bike, de s’attaquer au Mont Ventoux… Car comme nous l’a prouvé Isabelle, à cœur de Côtelette vaillante, rien d’impossible !


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